Chef de l’opposition: Pds ou Pastef ? je pense la question ne se pose plus le PDS peut toujours réver

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L’ancien Président du groupe parlementaire de la majorité Doudou Wade a remis sur la table, le débat sur le chef de l’opposition. Un vieux débat, important mais malheureusement oublié.
Or, cet oubli s’est fait en violation des résultats du référendum de 2016. Un des points du référendum, était justement relatif au choix d’un chef de l’opposition. Depuis, rien n’a été fait. C’est à croire que le chef de l’Exécutif pense qu’il peut sursoir à la volonté populaire. C’est qui est une erreur. Car, si les sénégalais demandent majoritairement un chef de l’opposition selon un référendum dont il a été l’initiateur, cela doit se faire dans les plus brefs délais.

Qu’à cela ne tienne ; en soutenant, en gros, que le leader de Pastef n’est pas le chef de l’opposition mais sans doute celui de son parti, Doudou Wade nous replonge dans un débat qui mérite que l’on s’y attarde. Ce qui se passe est qu’aujourd’hui, il est difficile de porter le choix sur le Parti démocratique sénégalais (Pds). Car, le parti historique libéral a subi de fortes pressions de la part du régime en place, ce qui fait que beaucoup de ses caciques ont, directement ou indirectement rejoint la majorité.

Le leader qui a succédé à son père est en ‘’exil’’ et le secrétaire général est aujourd’hui trop âgé pour être actif sur le terrain. Du coup, le parti a beaucoup perdu de sa superbe. Résultat des courses, il a perdu une centaine de mairies lors des dernières élections locales, selon certains. Pendant ce temps, la coalition Yewwi Askan wi à laquelle appartient le Pastef n’a pas cessé de monter en flèche. Elle a gagé la Mairie de Ziguinchor, de Dakar et de bien d’autres. Car, la nature ayant horreur du vide, beaucoup d’électeurs ont émigré vers des partis et des coalitions émergents.

En conséquence, se baser sur le passé notamment les législatives de 2017 pour parler de chef de l’opposition actuelle serait de l’anachronisme et un manque réel de réalisme. Pis, nous soupçonnons le Pds, au moment où les législatives s’annoncent dans cinq mois, de chercher, encore une fois, comme à chaque veille d’élection, à s’écarter de l’opposition radicale.

Autrement, la déclaration de Doudou Wade ne se justifie pas dans le contexte actuel. Mieux, l’heure est surtout au bilan et surtout, pour l’opposition, de chercher les voies et moyens d’assoir son unité. Car, si Yaw et Wallu arrivaient à unir les forces, le pouvoir pourrait largement en souffrir. Malheureusement, le Pds semble s’inscrire dans une dynamique d’opposition de l’opposition même si Ousmane Sonko n’est pas exempt de toute reproche lui qui a soutenu tout récemment être majoritaire dans certaines anciennes bastions du Pds. Il nous semble dans tous les cas que l’autre débat actuel sur l’éventuel rapprochement entre le Pds et la majorité n’est pas inventé de toutes pièces. Sans en avoir le cœur net, cela ne devrait pas surprendre comme le soutient Abdou Mbow de la majorité.

Mieux, selon ‘’La lettre du contient’’, des membres de l’opposition seraient pressentis dans le nouveau gouvernement. Si cela s’avérait, il faudra peut-être les compter parmi les membres de l’ancienne famille libérale dont le regroupement est un vieux rêve de l’ancien Président Abdoulaye Wade.

Toutes choses qui nous font penser que la reconfiguration politique au Sénégal est en cours et que, dans tous les cas, les législatives de juillet prochain devraient davantage nous édifier sur les composantes réelles des coalitions politiques.

Malheureusement, on ne peut plus raisonner au Sénégal en termes de chef de parti, mais de chef de coalition. Une donne qui brouille largement les pistes parce que n’aidant pas à savoir qui pèse quoi.

Assane Samb

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