L’injustice ne peut régner que là où les hommes ont baissé les bras
L’article 21 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques reconnaît le droit de réunion pacifique et dispose que l’exercice de ce droit ne peut faire l’objet que « des seules restrictions imposées conformément à la loi et qui sont nécessaires dans une société démocratique, dans l’intérêt de la sécurité nationale, de la sûreté publique, de l’ordre public ou pour protéger la santé ou la moralité publiques, ou les droits et les libertés d’autrui ».
Tout usage disproportionné de la force contre des manifestants pacifiques consistant à utiliser des armes létales proscrites constitue un crime et expose leurs auteurs à être traduits devant la Cour pénale internationale pour participation criminelle par complicité, « par ordre ou encouragement ».
L’article 33 du Statut de Rome de la CPI (Cour pénale internationale) relatif à l’Ordre hiérarchique dispose que « Le fait qu’un crime relevant de la compétence de la Cour ait été commis sur ordre d’un gouvernement ou d’un supérieur, militaire ou civil, n’exonère pas la personne qui l’a commis de sa responsabilité pénale, à moins qu’elle n’ait su que l’ordre était manifestement illégal ».
Le 17 juin 2022, les forces de sécurité doivent désobéir à tout ordre illégal et appliquer strictement les principes de retenue et de proportionnalité. A défaut, ils rendront compte devant la justice pénale internationale.
Détenir le monopole de la violence légitime va de pair avec l’éthique de responsabilité (usage proportionné de la force). L’uniforme n’est ni un paravent, ni un prétexte pour faire tout et n’importe quoi : dans un état de droit les forces de sécurité ne sont pas au-dessus des lois.
Une source très haut placée nous fait part du projet, de Macky Sall, de procéder, le 17 juin 2022, dès les premières heures de la matinée, à l’arrestation des principaux leaders de Yewwi Askan Wi, à savoir Ousmane SONKO, Khalifa SALL, Barthélemy DIAS, Dethié FALL (au moment où ces lignes sont écrites, Cheikh Ahmed Tidiane YOUM ne fait pas encore partie de la liste).
Il est demandé aux leaders de prendre toutes leurs dispositions et aux jeunes de faire le guet et d’investir massivement le domicile des responsables de la coalition, pour faire échec à ce funeste projet.
Demain 17 juin 2022, un seul mot d’ordre : des dizaines de milliers de sénégalais doivent envahir les rues.
Les manifestations pour défendre la démocratie et l’état de droit doivent s’étendre partout, de manière simultanée, dans toutes les régions et tous les quartiers du Sénégal.
Le temps des menaces et intimidations est révolu : les citoyens sénégalais qui sont nés libres, dans une République qui s’appelle le Sénégal, entendent le demeurer.
L’humanité se compose de trois individus : les bourreaux, les victimes et ceux qui agissent pour avoir la maitrise de leur destin.
Le 17 juin 2022, la République sénégalaise doit prendre le dessus sur Macky SALL, qui, dans la mémoire collective est d’ores et déjà jeté dans les poubelles de la malfaisance républicaine.
Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr