Onze nourrissons qui meurent calcinés en quelques minutes, ce fait ne constitue plus un drame, mais une tragédie

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De la colère, de la rage au cœur et des larmes. Un chœur d’indignation durant toute la soirée du mercredi au jeudi. Un président plus préoccupé du sort du continent qui nous balance un tweet – ce qu’il sait le mieux faire – exprimant sa désolation. Et le lendemain, certainement pour se donner bonne conscience, il décrète un deuil national de trois jours. Il a fallu une forte pression des citoyens pour qu’il se décide enfin à limoger un ministre qui a commis trop de fautes. Et pour qui les coupables étaient toujours à chercher ailleurs.

Lui, en tant que responsable de premier plan, il n’était jamais pour rien dans les multiples drames survenus dans nos hôpitaux. Toujours les lampistes qui payaient. On l’a inlassablement dit ici. Ce charmant pays des paradoxes marche sur la tête. Ce, pendant qu’ils nous gargarisent d’infrastructures futuristes. Celle qui a été promue ministre de la Santé leur rappelait en début mai que l’on ne peut pas parler d’émergence si on ne règle pas les problèmes de santé qui sont énormes.

Et pourtant, ils continuent de croire à leur fichu émergence qui ne signifie rien du tout dans un pays où des gens meurent bêtement pour des maladies bénignes ou trépassent faute d’argent pour payer une consultation. Trop de légèretés toujours dénoncées mais dont ils se fichent. Ils peuvent toujours aller faire un checkpoint médical ailleurs et aux frais du contribuable ! Onze nourrissons qui meurent calcinés en quelques minutes, ce fait ne constitue plus un drame, mais une tragédie. Oui, c’est une tragédie eu égard à la récurrence de ce phénomène et d’autres aléas sanitaires.

Plutôt que de passer leur temps à nous construire des hôpitaux futuristes, ce que l’on attend d’eux est de faire en sorte que, partout où l’on puisse se trouver, l’on soit en mesure de recevoir des soins de qualité et dans un environnement sécurisé. C’est une exigence basique. Pendant qu’on y est, l’école marche droit vers une année blanche. La santé a battu des records de négligences. L’insécurité, corollaire de la pauvreté, devient grandissante. Et le coup de massue viendra sans doute de la vie chère qui risque de tout faire exploser.
KACCOOR BI

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