Au Mali, les autorités de la Transition butent sur le rejet de leur proposition d’aller vers une transition politique de 5 ans. Le médiateur de la Cedeao, Goodluck Jonathan, et de nombreux partis politiques et associations jouent la carte du rejet, en attendant que le prochain Sommet de l’organisation sous-régionale, prévu le 9 janvier, ne se penche sur la question.

Par Mamadou T. DIATTA – La volonté des autorités maliennes d’aller vers une transition politique de 5 ans, n’agrée pas le médiateur de la Com­munauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Goodluck Jonathan, en visite hier à Bamako, l’a fait savoir aux diplomates accrédités à Bamako, après avoir eu un entretien de deux heures avec le Colonel Assimi Goïta, président de la Transition au Mali, et à qui il était venu transmettre le message de la Cedeao, en prélude au prochain Sommet de l’organisation sous-régionale, prévue le 9 janvier.
Goodluck Jonathan n’a pas manqué, d’après Rfi, de dire le fond de sa pensée, en une phrase : «The clock is ticking» (Le compte à rebours a commencé).
La Présidence malienne, de son côté, fait état de manière sobre sur Twitter, de la marche de la situation politique au Mali.
Au cours d’une rencontre entre des membres du corps diplomatique accrédité au Mali et les émissaires de la Cedeao, la proposition émanant du pouvoir malien, a fait l’objet d’un rejet par la plupart des personnalités présentes sur place. Plusieurs formations politiques ainsi que des associations ont aussi, au cours d’une conférence de presse, surfé sur la vague du rejet de la proposition de la junte malienne.
A l’issue de son 60ème Sommet tenu le 12 décembre dernier à Abuja, la capitale économique du Nigeria, la Cedeao avait clairement indiqué que la Transition au Mali doit, ni plus ni moins, connaître sa fin à l’issue de la tenue des élections, au mois de février prochain. Et certains dirigeants n’avaient pas manqué de faire remarquer, que la date du 28 février 2022 demeure celle de la fin officielle de la Transition au Mali. Au cas contraire, les dirigeants de Bamako s’exposent à des sanctions de la part de l’organisation aux 15 Etats membres. «Les chefs d’Etat, après de longs échanges, ont décidé de maintenir la date du 27 février 2022 pour l’organisation des élections au Mali. Ils ont décidé de l’entrée en vigueur de sanctions additionnelles, en janvier 2022», avait déclaré Jean-Claude Kassi Brou, le président de la Commission de la Cedeao, devant la presse.
mdiatta@lequotidien.sn