Les pitres !

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On le croyait groggy, occupé à panser ses blessures de guerre. Mais le voilà qui refait surface. Et c’est pour amuser la galerie par une pitoyable pirouette de ses militants. Pour se faire entendre, il fait appel à des jeunes fort esseulés. Comment des gens qui n’ont rien pu faire contre le tonitruant Ahmed Aïdara, pourraient empêcher la tenue d’une élection ? Il faut que l’on commence à assainir la scène politique.

Ceci est également valable pour les médias. On sait que le leader de Pastef, Ousmane Sonko, constitue un fonds de commerce pour tous les mercenaires, entremetteurs et prostitués de la politique, mais il faut qu’ils gardent leur sang-froid. Le maire de Ziguinchor n’est pas encore au pouvoir, et les voilà qu’une simple déclaration de candidature les mette dans le désarroi. Les plus téméraires d’entre les détracteurs de Sonko pensent même que le maire de Ziguinchor a une main sur la Justice. Qu’il en serait l’ordonnancier et retarderait son procès pour lequel les gens du pouvoir l’ont déjà condamné. Il faut le rendre inéligible. Quitte à internationaliser son dossier.

C’est leur volonté. En attendant que la Justice exécute ou se libère des chaines de l’Exécutif, des gens nous peignent un Sonko répugnant, irrespectueux et dédaigneux de la presse. Leur belle vision, ils la ramassent d’une image somme toute normale. Pour ne pas être dans le champ de vision des caméras, des confrères ont pris la précaution de s’asseoir à terre. Et voilà la meute qui est lâchée. Au premier rang, un « scribe » qui ne le ménage pas dans ses chroniques. On va bien rigoler.

Et pendant que des pitres portent le combat pour faire détester ou mettre hors course, le leader de Pastef, des pyromanes agitent l’idée d’un troisième mandat. Pour le moment, ces incendiaires sont des gens sans relief qui n’existent que par la volonté de celui qui nomme et dégomme. Sans lui, ils ne sont rien. Ce sont des prébendiers de la politique. Si ça ne tenait qu’à eux, le Chef serait un président à vie. Leur obsession, la pérennisation de leurs rapines.
Kaccoor Bi

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