L’attaque des rebelles au Mali fait soixante-dix “terroristes” tués dans la riposte de l’armée
Le gouvernement affirme qu’au moins 27 soldats ont été tués à la suite d’une attaque complexe contre une base militaire à Mondoro.
Une attaque rebelle contre une base militaire dans le centre du Mali vendredi a tué au moins 27 soldats et en a blessé 33 autres, a indiqué le gouvernement, ajoutant qu’au moins sept soldats sont toujours portés disparus à la suite de l’attaque complexe dans la commune rurale de Mondoro, qui a impliqué une voiture. bombes.
Soixante-dix “terroristes” ont été tués dans la riposte de l’armée, indique vendredi le communiqué, sans préciser quel groupe armé en est responsable.
Des affiliés d’Al-Qaïda et de l’EIIL (EIIL) sont actifs dans le centre du Mali.
La base de Mondoro se trouve près de la frontière malienne avec le Burkina Faso et a déjà été la cible de rebelles combattant l’État malien et les forces étrangères.
Une cinquantaine de soldats sont morts après une attaque contre Mondoro et le camp voisin de Boulkessi en septembre 2019.
Le Mali fait face à une rébellion armée depuis que des combattants liés à Al-Qaïda se sont emparés de son désert du nord en 2012, forçant l’ancienne puissance coloniale française à intervenir pour les repousser l’année suivante.
Les combattants rebelles se sont depuis regroupés et se sont emparés de vastes étendues de la campagne malienne, tout en s’étendant également au Niger, au Burkina Faso et à d’autres pays voisins.
Des milliers de personnes ont été tuées et plus de deux millions de personnes déplacées dans les violences. Rien que l’année dernière, des groupes armés ont mené plus de 800 attaques meurtrières.
La France a maintenu des milliers de soldats dans la région depuis 2013, mais a annoncé le mois dernier qu’elle retirerait ses forces du Mali après que les liens se soient détériorés à la suite des critiques de Paris sur un coup d’État militaire et du refus de Bamako de rétablir un régime civil.
Paris a également protesté contre l’utilisation d’instructeurs russes, que l’Occident qualifie de mercenaires wagnériens, dans le pays.
Les relations diplomatiques entre Bamako et Paris se sont encore détériorées ces derniers mois alors que le bloc régional ouest-africain a imposé des sanctions sévères au gouvernement malien pour avoir retardé le plan de transition.