Flux de paroles idiots , hypocrites et haineux

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LOGORRHEE C0LLECTIVE D’HISTRIONS IDIOTS, HYPOCRITES ET HAINEUX.

« Si la Casamance veut intégrer le Sénégal et bénéficier des politiques de développement, il faut voter pour moi. » Macky Sall- Sédhiou 2019.

De retour d’une visite qu’il a rendue auprès des familles éplorées dont les fils ont été tués lors des manifestations du 17 juillet, le président du PASTEF Ousmane Sonko s’est adressé aux Sénégalais pour leur faire part de la situation douloureuse et pénible que vivent ces familles ainsi que les dernières péripéties de l’enquête. Il a surtout déploré et dénoncé ce qu’il considère, a tort ou à raison, comme une confiscation des corps par le procureur de la république de Ziguinchor qui a soutenu et défendu la thèse selon laquelle les deux victimes présentaient des blessures provoquées par un couteau.

Dans son discours, Ousmane Sonko a fustigé la stigmatisation dont souffre la Casamance. Pour lui, le Président Macky Sall n’aime pas la Casamance. Aussitôt après cette déclaration qui soulevé un tollé général, les contempteurs invétérés du président du PASTEF composés de politiciens en manque de popularité, de patrons de presse ayant vendu leur âme au diable, de journalistes alimentaires et corrompus, de membres de la société civile stipendiés, de chefs religieux parasites, de maires véreux, d’anciens fonctionnaires en quête de pitance, ont tous poussé des cris d’orfraie pour s’indigner de tels propos qu’ils qualifient de sectaires, de séditieux, de séparatistes et d’ethniciste. Chacun y allant de son commentaire nauséeux et fielleux pour trainer et vouer aux gémonies le sieur Ousmane Sonko traité de tous les noms d’oiseaux. Il a été décrit comme un encagoulé en intelligence sournoise avec les rebelles, un va- t- en guerre, un trublion.

En réalité, animés de très mauvaises intentions, englués dans une malhonnêteté intellectuelle plus qu’évidente et aveuglés par une haine incompressible, les contempteurs d’Ousmane Sonko se sont prévalus d’un bout de phrase pour asseoir et conforter leurs diatribes. Ils ont mis insidieusement en exergue une partie du discours pour lui conférer une globalité avec l’intention manifeste de dénaturer et d’altérer ses propos qui, à l’analyse, constituent un appel à l’unité nationale, un hymne à l’unicité de la patrie.

Dans cette affaire, apparaissent au grand jour et avec un éclat particulier l’hypocrisie, la lâcheté et la malhonnêteté de certains sénégalais.

Où étaient ces indignés et ces donneurs de leçons, de citoyenneté et de patriotisme quand, en 2019, à Sédhiou lors de la campagne électorale, le président Macky Sall, s’adressant aux casamançais avait tenu les propos suivants : « Si vous voulez que la Casamance soit intégrée au Sénégal et qu’elle puisse bénéficier des politiques de développement, votez pour moi ». De 1960 à nos jours, jamais un homme politique, de surcroît un président de la république n’a osé tenir un tel discours d’exclusion envers des ressortissants d’une partie du territoire national. Ces propos de Macky Sall sont gravissimes. Peut-on dès lors reprocher à Ousmane Sonko d’en déduire que pour Macky Sall la Casamance ne fait pas partie du Sénégal et que les casaçais ne doivent point bénéficier des différentes politiques publiques de l’État du Sénégal.

A la limite et à y réfléchir plus profondément, à travers de tels propos, le président Macky Sall semble légitimer la rébellion et l’irrédentisme casamançais dont les initiateurs, se sentant frustrés et exclus, s’étaient fixés comme objectif de réclamer leur indépendance par rapport à des autorités politiques qui ne considèrent pas leur terroir comme faisant partie intégrante de la nation sénégalaise. En comparaison, les propos du président Macky Sall sont plus graves, plus dangereux, plus frustrants et plus déstabilisateurs que ceux d’Ousmane Sonko qui, il faut oser le reconnaître, procèdent d’un constat que partagent beaucoup de ressortissants de la Casamance.

Le président Macky Sall avait- il mesuré la gravité de ses propos? Avait-il pensé à ces milliers de militaires, de gendarmes et de policiers originaires en service au sein des forces de défense et de sécurité dans lesquelles ils se sont engagés pour la défense de la patrie, de la république, de la nation et de l’état. Même si les membres des forces de défense et de sécurité servent la nation et la république jusqu’au sacrifice suprême, même s’ils font montre d’une loyauté d’airain vis à vis de l’État, il n’en demeure pas qu’ils sont attachés et rattachés sentimentalement à leurs terroirs. Aussi n’est-t-il pas indiqué de de tenir certains discours stigmatisants à l’endroit de telle ou telle localité.

La grande majorité des casamançais n’approuve pas la rébellion, la condamne et considère les rebelles comme des citoyens égarés qu’il faut ramener dans le giron national. Des membres des forces de défense et de sécurité sont morts en Casamance par engagement sacerdotal pour la défense de l’intégrité nationale. Il doit être aisé de comprendre que la frustration qui peut habiter certains quand ils entendent de la part de celui qu’on nomme le « père de la nation » des propos et un discours qui semblent les exclure de l’entité nationale.

Encore une fois, les propos d’Ousmane Sonko que des mal intentionnés veulent monter en épingle pour le dénigrer ne sont en rien comparable au discours du président Macky Sall sur la Casamance. Ce fameux discours maladroit, inapproprié et frustrant a été considéré par beaucoup de casamançais comme une forme de chantage qui pourrait être formulée autrement « Si vous, les casamançais, voulez que je vous considère comme des Sénégalais a part entière, vous devez voter pour moi, autrement vous serez laissés en marge du développement et de la marche du pays ». Qui plus est, on semble délibérément vouloir induire les sénégalais en erreur en confondant ethnicisme et régionalisme. La Casamance est une région qui comporte plusieurs ethnies (Wolof, Diola, Mandingue, Balante, Peulh, Toucouleur, Sérère, Bambara, Manjack, Mancagne, Pepels, Sarakholé entre autres). La Casamance est la région la plus cosmopolite du Sénégal.  N’est-ce pas le président Macky Sall qui a désigné le Fouta et le Sine comme ses titres fonciers, c’est-à-dire ses propriétés? A l’époque j’avais dit que c’est une déclaration malencontreuse, malheureuse et inappropriée de la part de celui censé être le gardien de la constitution et garant de l’unité nationale et de la cohésion sociale. Autant les ressortissants du Fouta et du Sine peuvent y voir un favoritisme dont ils pourraient être tentés d’abuser autant les habitants des autres régions peuvent ressentir de la frustration.

La valeur d’un président de la république dont les fonctions sont éminentes, les responsabilités grandes et les charges lourdes, réside dans sa capacité à prendre de la hauteur dans ses discours, à faire preuve de dépassement dans ses considérations et opinions et à transcender les clivages pour consolider l’unité nationale, raffermir la cohésion sociale et renforcer le sentiment d’appartenance à la même patrie et de partage d’un même destin.

VIVE LE SENEGAL INDIVISIBLE ET UNI DANS LA PAIX ET LA FRATERNITE.

Dakar le 11 Juillet 2022.             Boubacar SADIO

                                            Commissaire divisionnaire

                                              A la retraite. 

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