Dernière semaine de la campagne : 5 jours chrono !

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Avant dimanche prochain, jour des Législatives, les 8 coalitions en lice, ont jusqu’à vendredi pour enrôler à leur cause le maximum d’électeurs. Après 15 jours de campagne, les débats n’ont, pour la plupart, pas tourné autour des programmes.

C’est le moment de convaincre les indécis, cette masse électorale silencieuse qui ne fréquente ni meeting et ne milite dans aucun parti politique. Jusqu’à vendredi, les 8 coalitions en lice pour les Législatives du 31 juillet abordent la dernière ligne droite. Comme dans une série américaine à version accélérée, cette campagne électorale apporte son lot de nouveautés quasiment tous les jours. Dire que ce scrutin ne ressemble à aucun autre est un euphémisme.

Démarrée le 10 juillet dernier, date de célébration de la Tabaski, elle se déroule dans un contexte de cherté de la vie, de guerre en Ukraine ou encore du retour du phénomène des inondations. Mais cette course vers l’Assemblée nationale offre peu de programmes, un regain d’attaques ad hominem avec en toile de fond, de la violence. A la place du bilan de la législature sortante, le camp de Benno bokk yaakaar présente les réalisations du président de la République.

De l’autre côté, l’opposition assimile ces élections à un référendum de oui ou non à un 3ème mandat de Macky Sall. Ainsi, tous les ingrédients sont réunis pour une campagne des extrêmes au cours de laquelle le débat tourne autour de l’ethnie, de titre foncier d’une zone, de rébellion, d’homosexualité… Bref, les électeurs ont très peu de lisibilité sur les véritables enjeux d’une échéance électorale législative. Seule la coalition Aar Sénégal a présenté son programme de législature avant même le début de la campagne. Elle sera suivie par la coalition Bokk gis gis liggey de Pape Diop alors que Yewwi askan wi a attendu la dernière semaine pour le faire. Bunt-bi a brandi dans le studio de la Rts son document de législature. A Bby, Mimi Touré, tête de liste nationale n’a jusqu’ici présenté aucun programme.

L’électeur, coincé entre le marteau de la vie chère et la satisfaction de ses besoins primaires, est presque dans l’indifférence. Et si on y ajoute l’image très écornée de l’Assemblée nationale et des députés, la versatilité des acteurs politiques qui changent de camp comme on enlève une veste, c’est un cocktail amer pour beaucoup de Sénégalais. Avant dimanche prochain, jour du scrutin, les acteurs politiques ont 5 jours pour se faire entendre définitivement. Cette semaine, c’est l’étape de la capitale, Dakar.

Babacar Guèye DIOP

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